dossier

JEUNES DANS LA MIGRATION
MIXTE : A PROPOS D’UN
PROJET PILOTE

Dossier

Aujourd’hui, le monde compte plus de 244 millions de migrants internationaux, soit une augmentation de 41% par rapport à 2000. Depuis quelques années, le phénomène de la migration est devenu une préoccupation globale stimulée par l'évolution des politiques internationales et soulignée par la nécessité d'améliorer les programmes en faveur d'une migration sûre et régulière.

A tous les niveaux, il existe un souci majeur quant à la collecte de données sur les migrants, leurs profils, leurs expériences, leurs besoins, les moteurs de la migration et les principaux facteurs régissant leur mobilité ultérieure. Plus précisément, il existe un besoin spécifique en données sur la migration dans les centres urbains où la migration est mixte et les sources traditionnelles de données ne saisissent pas pleinement ce phénomène de migration mixte.

C’est dans l’optique d’amélioration de données sur la migration mixte que l’UNFPA, en partenariat avec l’ATSR et le mécanisme de suivi des migrations mixtes(4Mi) du conseil danois des réfugiés(DRC), a lancé le projet pilote « JEUNES DANS LA MIGRATION MIXTE ET BARRIERES D’ACCES AUX SERVICES DE SSR ».

Ce projet est conduit dans 04 centres urbains dans la monde, où le profil de la migration est hétérogène et diversifié : Beyrouth, Le Caire, Nairobi et Grand Tunis. Ces quatre villes sont situées dans des pays où il existe une mobilité forcée et/ou volontaire, à la fois interne et internationale, et dans des pays où l’UNFPA dispose de solides programmes de soutien aux pays. A travers ce projet, les partenaires cherchent à décrire les moteurs de la migration des jeunes, y compris les facteurs push and pull et à explorer les vulnérabilités liées à la SSR ainsi que les besoins en connaissances et en services des jeunes migrants dans ces centres urbains.

PHASES DU PROJET :

Ce projet est réparti en 03 phases : une phase de recueil de données à travers une enquête terrain moyennant une saisie et une analyse en temps réel des données. Durant cette phase, l’équipe a développé un questionnaire spécifique à ce projet téléchargé sur une application mobile et administré par 10 assistants de recherche; ce système a permis un suivi optimal de la qualité des données recueillies et une disponibilité en temps réel des données collectées. L’étude quantitative a duré 06 semaine et a recensé 310 jeunes âgés entre 18 et 29 ans ; essentiellement des pays de l’Afrique Subsaharienne.

En Novembre 2017, le projet a entamé sa 2ème phase de collecte de données qualitatives visant à approfondir l’analyse des résultats quantitatifs obtenus, et ce auprès de groupes spécifiques de jeunes: femmes de l’Afrique Subsaharienne, jeunes femmes victimes de traite, femmes syriennes, jeunes hommes de l’Afrique subsaharienne, le personnel paramédical et les acteurs nationaux prestataires de services.

En 2018, les résultats, des 2 premières phases, seront communiqués lors de la 3ème phase de plaidoyer sur le Droit des jeunes migrants aux différents services de santé, y compris de santé sexuelle et reproductive. Ainsi, l’UNFPA publiera le rapport de cette étude et lancera une campagne de plaidoyer et de communication avec les différents acteurs clés œuvrant sur cette question.